Vie privée : Les nouveaux pièges de la technologie

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Dans l'emission du 6 sept 2005 TSR a fait le reportage sur la vie privée

Vie privée : Les nouveaux pièges de la technologie.
6 sept 2005 Texte: David Spring

La généralisation du mobile a considérablement modifié la frontière entre temps libre et travail. Nouveaux venus dans l'univers des télécommunications, les «smartphones» font encore reculer la limite. Ces appareils qui combinent téléphone, ordinateur, agenda et surtout accès à l'internet, permettent de recevoir les mails en flux continu. Plus besoin de manœuvres compliquées, les courriels s'affichent d'eux-mêmes, comme sur un ordinateur. Une laisse électronique accrochée jour et nuit au cou de l'esclave contemporain? Pas si sûr, répondent les principaux concernés, généralement des cadres supérieurs.

A l'époque où seul le téléphone nous reliait au monde, on considérait qu'il était familial, et un patron n'appelait jamais à la maison. Les choses étaient claires: un employé était au travail lorsqu'il était assis derrière son bureau et au repos dès qu'il avait franchi la porte de l'entreprise. L'arrivée des natels a changé la donne et les coups de fil professionnels en dehors des heures ne sont plus rares. L'engouement des Suisses pour les smartphones risque de ne pas améliorer cette incursion dans la vie privée. «Les cadres se jettent dessus», indique Enrique Font, responsable des ventes chez Codalis, société qui commercialise l'un des objets les plus populaires. «C'était la course à celui qui l'aurait le premier, de la folie furieuse», se souvient Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie (éditeur de L'Hebdo).

Mais le cordon ombilical électronique créé avec l'entreprise comporte un risque pour la paix de l'âme – et des ménages. «Lire son courrier à tout bout de champ peut devenir un tic», remarque Pierre-Yves Revaz, directeur du marketing et de la communication de la banque Synthesis, à Genève. «Si l'on se précipite sur l'appareil toutes les deux minutes, on se met une pression constante», note Patrick Zanello, directeur de la publicité dans une société romande. Ce cadre ajoute que «le piège, au début, consiste à répondre tout de suite aux messages reçus». Mais avec le temps, la plupart des utilisateurs s'inventent des filtres.

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